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Enslaved : Odyssey to the West - Test sur Xbox 360

lundi 18 octobre 2010, par Cally

Petit studio deviendra grand. C’est, en tout cas, le destin que se souhaite Ninja Theory. Déjà auteurs de Heavenly Sword sur PlayStation 3 et nouveaux détenteurs de la licence Devil May Cry, les développeurs anglais donnent pour la première fois dans le multi-plateformes avec Enslaved : Odyssey to the West, édité par Namco Bandaï.

Inspiré du livre Voyage en Occident, l’aventure Enslaved nous propulse plus d’un siècle en avant, dans un monde dévasté où la civilisation et l’humanité ont été anéanties par une terrible catastrophe. Quelques âmes survivent, en solitaire ou au sein de petites communautés, dans cet univers en ruines, où la nature reprend doucement ses droits.
Une étrange menace plane sur les survivants. Des robots, au service de Pyramid (une mystérieuse entité qui n’est pas sans rappeler Skynet de Terminator), balaient le ciel et fouillent chaque recoin sur terre. Ils sont à la recherche d’êtres humains, qu’ils tueront ou captureront afin de les réduire en esclavage.

Un duo de choc dans un univers hostile

Le joueur incarne Monkey, gros bras petite cervelle, qui fait partie des nombreux esclaves transportés vers leur tragique destinée par un vaisseau de Pyramid.
Trip, une jeune fille rusée à la chevelure rousse, est également à bord. Elle réussit à saboter le vaisseau, qui s’écrase au beau milieu d’une ville de New York en déjà bien triste état. La liberté semble alors ouvrir grand ses bras aux deux personnages, sauf que... Voilà Monkey affublé d’une couronne d’esclave par celle-là même qui vient de le libérer de l’emprise des machines. L’appareil lie son destin à celui de Trip : il ne peut ni le retirer ni trop s’éloigner de celle qui l’a asservi, sous peine de voir ses neurones griller. Et si jamais la belle venait à mourir, il en serait de même.
Dès lors, Monkey devient, malgré lui, l’escorte toute personnelle de Trip. La jeune femme, tête pensante du duo, va se servir des muscles de son partenaire pour se frayer un chemin au milieu des obstacles qui la séparent de chez elle.
Enslaved base ainsi son histoire sur un tandem de personnages attachants, dont la relation va évoluer au fil de l’aventure. En seconde partie, le duo se transforme en trio, avec l’apparition de Pigsy, genre McGyver pas très joli-joli mais dont l’aide se révèle toujours précieuse.

Les personnages progressent en alternant phases d’exploration, de plate-formes et d’action, dans un monde post-apocalyptique où l’on croise aussi bien des amas de ruines que des animaux sauvages, des symboles d’une autre époque que de la végétation luxuriante. La richesse des détails, la palette de couleurs chatoyantes, le mélange entre dévastation et nature revigorée, sont un ravissement pour les yeux.

Classique mais efficace...

De facture on ne peut plus classique, le gameplay reste néanmoins redoutablement efficace et doit beaucoup au dynamisme de la mise en scène.
Véritable garde du corps de Trip, Monkey se charge de frayer son chemin à la belle qui, si elle a le cerveau bien fait, manque singulièrement de force pour poursuivre toute seule. C’est pourquoi, plus d’une fois au cours du jeu, son acolyte devra la jeter sur son épaule pour traverser quelques fossés ou l’envoyer dans les airs, dans un recoin en sûreté. Une impression de réelle fluidité émane de ces séquences grâce à l’assistance apportée par le jeu. Chaque point d’accroche, chaque élément du décor auquel les personnages peuvent se rattraper, se remarque à sa surbrillance.

Entre protection et assistance de Trip, débroussaillage du chemin et combat face à des robots qui auraient mérité un peu plus de variété, Monkey a donc du pain sur la planche ! Si, à l’occasion, il pourra recourir à un nuage magique, à des armes trouvées sur son passage (tourelles) ou arrachées à ses adversaires (mitrailleuses), notre héros compte avant tout sur son bouclier et son arme fétiche, un bâton rétractable, pour venir à bout des vilains et des obstacles de ce monde hostile.
De manière tout à fait classique, Monkey peut upgrader son arme, augmenter la résistance de son bouclier ou encore débloquer quelques parades/attaques bonus en engrangeant un maximum d’orbes. Certaines seront dissimulées ici et là dans la petite quinzaine de chapitres qui composent le jeu. D’autres seront récupérées en combattant et en mettant les ennemis à terre.
Comme dans l’ensemble du jeu, les combats bénéficient d’une mise en scène dynamique, malheureusement entachée par une caméra parfois à l’ouest. Monkey va vite, très vite, dans ses corps à corps. D’autant plus vite que le verrouillage automatique sur l’ennemi ne laisse pas de place à l’erreur et que les boss sont assez répétitifs. Quelques coups bien sentis, un ou deux combos classiques, et le tour est joué !
N’allez pas croire pour autant que Monkey fait tout le travail et que Trip se contente de jouer le rôle du boulet de service. Non. La jeune femme se révèle fort utile pour distraire les ennemis à coups d’hologrammes, soigner les blessures ou activer des mécanismes.

En dépit d’une modélisation fluide, d’un doublage convaincant, de sublimes musiques et de graphismes soignés et colorés, quelques bugs viennent assombrir la réussite technique du jeu. On ne sait pas ce qui est le plus ennuyeux... Sont-ce les ratés du mixage, avec des différences de volume assez hallucinantes ? Est-ce l’obligation de revenir au dernier point de sauvegarde pour débloquer un personnage coincé dans le décor ? Sont-ce les chutes de frame rate ? Ou cette maudite caméra lors des combats au corps à corps ? Les développeurs de Ninja Theory ont tout intérêt à revoir leur moteur graphique avant de se lancer dans le prochain Devil May Cry...

Conclusion

Enslaved : Odyssey to the West est une oeuvre vidéo-ludique classique mais efficace. La personnalité des héros, la qualité du design et l’énergie de la mise en scène compensent heureusement les quelques défauts techniques notables.
On s’amuse et c’est bien cela le plus important !

Note : 14/20

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