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Dream Chronicles : Test sur Xbox 360 / XBLA

dimanche 7 novembre 2010, par Pic-Pus

Vous avez passé des nuits entières sur Monkey Island, Myst ou L’Amerzone. Vous avez (vous êtes) une fille qui vient de quitter Barbie mais n’est pas encore passée à Hanna Montana, alors Dream Chronicles est peut-être fait pour vous.
Développé par KatGames et distribué par PlayFirst, le jeu a été plébiscité lors de sa sortie en 2007 par les casual gamers. Ne faisant pas vraiment partie de cette cible, mes impressions sont nettement plus mitigées.

Scénario

L’histoire est entièrement racontée dans la description disponible sur le XBLA. Effectivement, il ne faut pas plus de cinq lignes pour tout dire. Pour ne pas trop spoiler, je vais devoir encore résumer… Maman doit sauver Papa, enlevé par la méchante sorcière. Au fait, ne vous attendez pas au moindre rebondissement : le stagiaire en charge du scénario n’avait qu’une heure pour tout boucler.
Plus sérieusement, l’héroïne, Faye, doit parcourir un monde onirique dans le but de sauver son mari, mais également tout le village de Hope, vidé de ses habitants depuis que Lilith, la sorcière maléfique, a lancé un sort de sommeil.
On comprend assez vite que le scénario n’est que prétexte à la résolution d’énigmes et que n’importe quelle histoire aurait pu faire l’affaire.

Gameplay

Dream Chronicles est un point&click des plus classiques. On balaye l’écran avec le curseur pour trouver des objets et résoudre des mystères. Pour illustrer le genre de casse-tête rencontré, prenons la première énigme : je dois sortir d’une chambre mais la porte est gelée ; heureusement un paquet d’allumettes trône au dessus d’une cheminée…
Du côté de l’interface, les développeurs restent classiques : un curseur, un inventaire en bas de l’écran et un petit livre sur la droite pour regarder votre évolution. A noter quand même le zoom bien utile pour fouiller les pièces. Il sera régulièrement mis à contribution, certains objets étant cachés sur la vue de base.

Le bât blesse du côté des énigmes. Bien souvent, après avoir trouvé cinq ou six morceaux d’un puzzle, on en viendra assez rapidement à marteler le bouton A sur tout l’écran pour trouver les dernières, littéralement invisibles.
L’enchainement des énigmes devient également un souci lorsque, après avoir résolu un puzzle et qu’il ne reste plus qu’à actionner une manivelle, celle-ci s’éparpille, sans raison, et hop ! on a droit à un joli pop up : "retrouve tous les morceaux du mécanisme". L’immersion en prend un coup et la faiblesse de l’histoire finit par sceller définitivement le sort du jeu.

A noter qu’il existe un mode multi-joueur en coopération. Dans les faits, le joueur 1 contrôle un curseur et le zoom, le joueur 2 un second curseur, mais le jeu reste le même. On aurait aimé une ou deux enquêtes en coordination, mais l’espoir laisse une nouvelle fois place à la déception.

Jouabilité

Le curseur se déplace avec le stick analogique gauche. Petit bémol : sa lenteur. Elle permet d’être précis pour chercher les petits objets, mais cela devient un gros problème quand il faut déplacer une dizaine d’objets entre l’inventaire et "l’image". Effectivement, certaines énigmes nous proposent par exemple de remettre des pièces dans l’ordre (chiffres de 1 à 12 sur une horloge). Comme toutes les pièces sont dans le désordre et que l’inventaire ne comporte que 10 places, il faut cliquer sur les chiffres à déplacer. Ils vont alors automatiquement dans l’inventaire, il faut donc aller les chercher puis retourner sur l’image. Au final, on galère pendant près de 10 minutes alors que l’on a compris l’énigme en 10 secondes et que l’on a envie de passer à autre chose. Bon, les développeurs ont prévu que la touche RB servirait à aller directement sur le dernier objet de l’inventaire sans avoir à déplacer le curseur, mais c’est vraiment fastidieux et on ne prend plus aucun plaisir à résoudre les puzzles.

Graphismes et sons

La musique et les bruitages sont discrets mais collent bien à l’ambiance. Rien à redire de ce côté-là.
Le style graphique est clairement orienté casual avec des couleurs vives et des formes bien arrondies, qui plairont avant tout aux plus jeunes. Les décors en 3D sont acceptables mais pas fabuleux : on a notamment droit à un peu d’aliasing.

Durée de vie

Le dossier de presse parle de 18 tableaux et d’une trentaine d’énigmes, mais on comprend vite qu’il s’agit plus d’une idée marketing que d’une véritable nécessité du jeu. On aura droit à : 1/ trouver un moyen d’ouvrir le théâtre de marionnettes 2/ trouver un moyen d’actionner les marionnettes.

En plus des énigmes, les développeurs ont trouvé une astuce pour rallonger la durée de vie. Ils ont agrémenté chacun des tableaux de quelques pierres précieuses. Ces pierres sertissent des joyaux en forme d’animaux créés par des fées (??), que l’on peut contempler dans le journal. On joue le jeu parce qu’on se dit que cela aura une utilité à un moment du jeu, mais non, rien, aucun intérêt, si ce n’est les quelques minutes passées à s’écarquiller les yeux pour tout trouver.

Dream Chronicles propose aussi un menu de scores pour comparer votre performance offline et online. Je vois bien l’intérêt d’un tel menu sur Geometry Wars, mais si on s’amusera de voir à quel point les meilleurs scores mondiaux sont élevés par rapport aux nôtres, on passera vite notre chemin.

Au final, si un adulte un minimum aguerri finira le jeu en trois heures maximum, un casual gamer un peu malin mettra quatre à cinq heures, un enfant qui voudrait se lancer seul dans l’aventure pourrait lâcher le jeu avant la fin.

Conclusion

Je n’ai pas été tendre avec le jeu, mais la dureté du test reflète ma frustration après avoir enduré des déplacements poussifs et des parties de cache-cache avec des pixels colorés. On ne retrouve pas ici la sensation de fierté après avoir résolu une énigme un peu tordue. Il arrive, par contre, qu’on se dise que c’est vraiment n’importe quoi. Bref on ne s’amuse pas.
Dream Chronicles m’a rappelé les jeux que l’on achète pour quelques euros à côté des caisses des grandes surfaces. Et encore, si vous trouvez un petit Full Throttle, allez-y les yeux fermés.

Note Casual Gamer : 5/10
Note Core Gamer : 2/10

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