La dernière œuvre de Paul Cuisset (Moto Racer, Flashback,...) et son studio VectorCell, développeur français bien connu des années 1990, débarque sur le PSN, XBLA et PC très bientôt. AMY est un projet ambitieux de survival horror bleu-blanc-rouge avec l’éditeur Lexis Numérique.
Gameplay :
En 2035, le monde climatiquement réchauffé et les habitants sont atteints par un mal étrange qui les transforme en zombies. Amy est une petite fille autiste habitée par des pouvoirs étranges qui lui permettent d’avoir des visions et de préserver son accompagnatrice Lana de la contamination. Sur 6 chapitres, vous devrez survivre, après l’explosion contaminatrice et le déraillement de votre train, à une ville infestée de zombies. Les deux héroïnes devront s’entraider si elles veulent survivre quelques minutes de plus...
L’originalité du gameplay tient à la coopération entre Amy et Lana qui ont besoin l’une de l’autre pour survivre, la petite Amy ne peut pas se battre, ni même fuir de manière efficace à cause de son autisme. Pourtant ses pouvoirs lui permettent entre autre d’être immunisée contre la maladie qui touche les autres humains, de sentir venir le danger, de protéger Lana de la contamination et également de soigner ses blessures. Lana malgré sa carrure de jeune femme sexy, pourra se battre contre les monstres. Amy pourra aider Lana à ouvrir des passages en passant par des trappes ou des petites ouvertures et ensuite activer des interrupteurs pour ouvrir des portes, son autisme lui donne également la capacité de comprendre les flux informatiques et ainsi de pouvoir hacker les ordinateurs. Lana réalisera les activités les plus physiques, grimper aux échelles et déplacer des objets.
Le concept d’anti-héroïnes est poussé à son paroxysme car les armes ne seront pas légions dans le jeu, oubliez tout de suite les armes à feu, il y aura de simples objets contondants qui, en plus, pourront s’abîmer à force de les utiliser. Il vous sera possible d’utiliser la fuite et de vous cacher pour vous défendre, ce sera même souvent la meilleure tactique à adopter. Le déplacement en silence vous permettra aussi de passer discrètement près des ennemis. La technique ultime est même de laisser Lana s’infecter assez fortement pour donner l’impression aux contaminés qu’elle est l’une des leurs. D’ailleurs le visage de Lana et sa vision changent au fur et à mesure de son infection, l’écran du jeu sera même troublé peu avant la mort.
La gameplay s’avère donc à la fois original et difficile (les sauvegardes se font automatiques par des points de passages éloignés). Les ennemis seront assez imprévisibles à cause d’une intelligence artificielle parfois défaillante, parfois omnisciente. Les différents niveaux du jeu s’étaleront sur près de 10 heures de jeu.
L’architecture des différents levels est assez classique et pourra se révéler assez répétitive, enchaînant trop logiquement couloirs, portes et pièces. Cependant les bonnes idées de cachettes pour les deux héroïnes sont assez nombreuses pour permettre à l’aspect infiltration du titre de parfaitement s’exprimer.
Graphismes :
L’aspect visuel d’Amy a été très travaillé et cela se voit, principalement au niveau des personnages qui possèdent des visages bourrés d’effets très avancés. Les décor eux sont corrects et le moteur du jeu tient la route, même si son optimisation est loin d’être parfaite car il arrive que les mouvements connaissent des saccades.
Musiques et Sons :
L’ambiance sonore est un vrai plaisir. Des bruits surgissent à n’importe quel moment pour vous faire sursauter. On ne sent jamais à l’aise, en sécurité, il y a toujours des bruits quelque part.
Bilan :
Amy est un jeu difficile, complètement à contre courant du marché actuel et bénéficie d’un petit prix (10€) par rapport à sa grande durée de vie 10 heures et sa bonne qualité artistique. Amy souffre quand même de son manque de finition technique que ce soit un niveau du moteur graphique que de l’intelligence artificielle. Globalement Amy est un concept rafraichissant du survival horror qui change enfin du sempiternel "militaire contre les zombies".
Note : 13/20
